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El Ali Haidar  Itinéraire d'un écologiste au Sénégal             paru en 2010    lu en février 2011

Avant de dire quoi que ce soit sur ce livre je voudrais demander au lecteur qui a l'occasion d'approcher Haidar et que le hasard aura conduit à mon blog, de transmettre mon sentiment d'admiration à cet homme à la lucidité, à l'engagement, et à l'action incommensurables, et qu'il lui dise qu'il faut encore convaincre les jeunes des villages que la vraie vie n'est certainement pas dans l'exode vers DAKAR ni dans l'expatriation vers l'Europe, mais dans l'harmonie avec leur environnement qu'ils se doivent de faire fructifier avec des techniques plus élaborées mais avec des objectifs raisonnables. 

Je veux aussi remercier Bernadette Gilbertas pour cette lecture que j'ai reçue comme un cadeau et que je recommande à double titre aux lecteurs de mon blog  pour s'en emparer d'abord,   mais aussi pour l'offrir s'ils ont un cadeau ciblé à faire.

Haidar El Ali est une des grandes figures écologiques de l'Afrique de l'Ouest.  Animé par une conviction et une volonté inébranlable, cet homme lutte chaque jour afin de préserver l'environnement de son pays, condition de survie essentielle pour ses compatriotes.

Pour préserver la mer et ses ressources, les rivières et les forêts nourricières, il agit sans relâche, de l'Océanium qu'il dirige ou aux quatre coins du Sénégal qu'il sillonne sans cesse dans l'objectif de convaincre, débattre, organiser, aider, ... C'est ainsi que des villages entiers se mobilisent pour replanter la mangrove (déjà plus de 40 millions de palétuviers plantés dans les deltas du Saloum et de Casamance), semer des pépinières d'arbres fruitiers, organiser des microcrédits environnementaux, bannir la surpêche et les pêches illégales, lutter contre la destruction des bois locaux, ou la disparition des lamentins ...

Sous la plume de Bernadette Gilbertas, le portrait de cet homme bouillonnant s'anime. Sa générosité, ses coups de gueules et ses réussites, car partout où il passe naissent des actions concrètes et durables.

je ne pense pas que l'auteure m'en voudra d'ajouter ici un paragraphe de sa présentation du Sénégal (page  262) qui apportera d'autant plus un éclairage sur l'économie qu'elle intitule :         Économie à vau-l’eau

. . . . . Mais la vie est dure pour les enfants de ce pays qui ne produit ni richesses minières, ni pétrole, à l’exception du phosphate et qui pourtant reste l’Etat le mieux nanti de l’Afrique de l’Ouest. L’agriculture, quoique primitive et soumise aux aléas climatiques, reste le secteur principal de l’économie et fait vivre un habitant sur deux : arachide favorisée par la colonisation, riz en plein essor en Casamance, maraîchage dans la région des Nyaes, le long du littoral au nord de DAKAR. Pratiquée  par les Lébous et les Sérères, la pêche artisanale est encore la première source de devises. Mais le pays subit une exploitation tout à fait abusive des ses ressources halieutiques et forestières. Poussés par l’exode rural lié aux vagues de sécheresse  des années 70 et par l’effondrement de la culture de l’arachide, agriculteurs et éleveurs affluent de tout le pays pour tenter leur chance en ville . . . . .

Pour compléter la présentation du héros du livre qui pour moi est un héros au sens premier du terme, je recommande au lecteur curieux ou séduit le DVD VUduciel un documentaire de YANN ARTHUS-BERTRAND qui nous emmène au Sénégal à la rencontre de Haidar El Ali par lequel lui aussi a été beaucoup impressionné : "un Sénégalais à la personnalité rayonnante qui dédie sa vie à la préservation des ressources naturelles de son pays"